Célébration du 2 février à Rome
Le 2 février 2018, la communauté spiritaine de la Maison Généralice a célébré la présentation de Jésus au Temple qui…
Congregation of the Holy Spirit | Rome
Le vénérable Père François Libermann eut un parcours de foi des plus remarquables, dont l’apogée se situe en 1848, lorsque Libermann amène de nouveaux effectifs et une énergie spirituelle renouvelée dans la Congrégation du Saint-Esprit. Il est considéré comme notre second fondateur.
François est né d’une famille juive orthodoxe, dans la province d’Alsace (France), en 1802 ; on l’a appelé Jacob. Le père de Libermann est rabbin, et Jacob se prépare à devenir rabbin lui-même, mais ses études l’amènent à découvrir le Nouveau Testament et le christianisme. Il est baptisé François Marie Paul à Noël 1826. Bientôt il ressent l’appel à la prêtrise et il s’applique sérieusement à ses études. Mais la maladie intervient sous forme de violentes crises d’épilepsie. Sa route vers la prêtrise semble à jamais fermée. Cependant une guérison suffisante, au bout de plus de dix ans, lui permettra d’être ordonné, en 1841.
Ces années de longue patience sont un temps de grâce et de maturation. Libermann, peu à peu, devient conseiller et confident de plusieurs séminaristes et d’autres personnes désireuses de grandir dans leur vie spirituelle. Ses propres épreuves et ses souffrances, autant que ses joies et les bénédictions dont il est témoin, font naître en lui une grande confiance dans la Providence et développent en lui une vive sensibilité spirituelle sur l’action du Saint-Esprit dans les affaires humaines.
Son attitude, qu’il nomme “union pratique à Dieu”, l’aide, lui comme d’autres, à trouver la lumière dans le quotidien et à faire face à la vie avec confiance et foi. Sa disponibilité à l’Esprit le servira beaucoup durant la période difficile de l’organisation de sa Société du Saint Cœur de Marie et de l’obtention de la permission officielle de Rome pour la fonder, puis, dans les débuts l’apostolat aux Africains. Les compagnons de Libermann voient la guérison de son épilepsie, et plus tard son ordination, comme l’approbation par Dieu de la mission de leur “petit groupe”.
François Libermann est un pionnier des stratégies maintenant reconnues comme modèles pour l’activité missionnaire moderne.
Bientôt Rome demande à Libermann d’unir sa Société à une autre, juridiquement et canoniquement établie en France, mais en période de difficulté au milieu du dix-neuvième siècle : les ” Messieurs du Saint-Esprit” (ils s’appellent aujourd’hui les Spiritains). En 1848, la jeune et dynamique Société de Libermann fusionne avec les Spiritains, apportant un nouvel élan à la Congrégation.
Libermann accueille et forme des missionnaires, laïques et ecclésiastiques. Il négocie avec Rome et avec le Gouvernement français pour le placement et le soutien de son personnel.
François Libermann est un pionnier des stratégies maintenant reconnues comme modèles pour l’activité missionnaire moderne. Il encourage les Spiritains à “se faire un avec le peuple” afin que chaque groupe reçoive et comprenne l’Évangile dans le contexte de ses propres traditions. Le zèle du P. Libermann est si contagieux que, lorsque les séminaristes en France entendent la triste nouvelle de la mort des premiers missionnaires en Afrique occidentale, ils se pressent à sa porte et se déclarent volontaires pour les remplacer.
Le P. Libermann s’épuisa à diriger sa grande congrégation et mourut le 2 février 1852, un peu avant son 50e anniversaire. Chose étonnante, lui-même n’est jamais parti outre-mer, mais il a inspiré et littéralement doté de force spirituelle des milliers de missionnaires à travers le monde.
Il fut visionnaire, missionnaire et homme profondément spirituel, qui changea le cours de l’histoire des 150 années passés. Son influence et celle des Spiritains, dans l’Église comme dans le monde, sont inestimables.
Le vénérable P. François Libermann eut à affronter des obstacles incroyables, mais il accepta ses épreuves et ses tribulations avec une grande paix intérieure et une grande sérénité. Que Dieu bénisse la Congrégation spiritaine et nous tous, par son intercession. Et que son enseignement de l’Union Pratique avec Dieu dans le Saint-Esprit nous rapproche du chemin vers la sainteté dans notre vie quotidienne.
Le 2 février 2018, la communauté spiritaine de la Maison Généralice a célébré la présentation de Jésus au Temple qui…
François Libermann Neuvaine préparatoire au 2 février 2018, rédigée par la communauté spiritaine des Philippines.
Neuvaine “Libermann et l’Esprit-Saint”, 2015. A la découverte de l’Esprit-Saint dans la vie de Libermann
Dès 1840, lorsque j'écrivis à Rome le premier essai des Règles que je devais proposer à notre petite société, j'ai cru urgent de travailler à la formation d'un clergé indigène; et, sans aucune donnée sur la manière de s'y prendre pour l'exécution, j'ai mis un chapitre sur cet article afin que, si je venais à mourir avant d'avoir commencé l' œuvre du Clergé indigène, mes confrères ne l'abandonnassent pas… Je savais, avant d'avoir lu votre ouvrage, que le Saint-Siège désirait qu'on formât un Clergé indigène dans les Missions, mais je ne connaissais pas toute l'énergie avec laquelle le Souverain Pontife et la Sacrée Congrégation ont poursuivi la chose.
Libermann, à Luquet, ND Compl., p.62
1815 | Jacob Libermann fait sa Bar-Mitzva, cérémonie religieuse juive d'accession à l'âge adulte de "fils de la Loi" (Libermann 1815-04-22) |
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1826 | Dans les tout premiers jours de novembre, Jacob Libermann arrive à Paris, voit Mr Drach et ses frères devenus chrétiens. Mr Drach lui trouve une petite chambre tout en haut du Collège Stanislas; là, seul avec quelques livres, il cherche son chemin vers la foi. (Libermann 1826-11-06) |
1827 | Confirmation de Libermann, à Notre-Dame de Paris. (Libermann 1827-04-15) |
1827 | Moins de six mois après son baptême, Libermann reçoit la tonsure à la Cathédrale de Paris comme clerc du diocèse de Strasbourg. (Libermann 1827-06-09) |
1827 | François-Marie-Paul Libermann, dix mois après sa conversion soudaine dans une pauvre chambre du Collège Stanislas (Paris), est admis au Séminaire Saint-Sulpice (Théologat). Il a reçu la Tonsure à la Cathédrale de Paris le 9 juin précédent. (Libermann 1827-09-06) |
1831 | Fête du Sacerdoce de Jésus au Séminaire de Saint Sulpice. M. Libermann, séminariste, a une vision du Seigneur; il l'interprète comme l'excluant du sacerdoce (unique fait de ce genre dérobé à sa discrétion). (Libermann 1831-07-16) |
1835 | Jacques-Désiré Laval, docteur en médecine, ramené à la pratique chrétienne par des évènements providentiels, entre au Séminaire Saint-Sulpice (théologie), alors que Fr. Libermann se trouvait au Séminaire d’Issy (philosophie). (France 1835-06-15) |
1837 | Libermann arrive à Rennes comme directeur adjoint du noviciat eudiste ; il participe à la retraite d'ouverture du noviciat. (Libermann 1837-09-20) |
1841 | François Libermann est ordonné prêtre par Mgr Miolland, dans sa chapelle privée à l'évêché d'Amiens (France). Ce même jour, ordination de Frédéric Le Vavasseur, à Paris. (Libermann 1841-09-18) |
1841 | Première messe de Libermann chez les religieuses de Louvencourt (près de La Neuville), 3 jours après son ordination pendant lesquels il s’est soigneusement préparé. (Libermann 1841-09-21) |
1841 | Ouverture du noviciat des Missionnaires du Saint-Cœur de Marie à la Neuvile, Amiens, (France) avec MM. Libermann, Le Vavasseur et Collin. (St Cœur de Marie 1841-09-27) |
1842 | Libermann accepte la mission de Bourbon. (St Cœur 1842-05-03) |
1843 | Les missionnaires de Libermann, ayant mal interprété ses instructions, débarquent tous au Cap des Palmes. M. Kelly et Denis Pindar les accueillent. Successivement, tous tombent malades. Un mois après, le 30 décembre 1843, c'est le premier décès, celui de M. de Régnier. (St Cœur de Marie 1843-11-30) |
1844 | Mgr Collier o.s.b., Vicaire Apostolique de l’Ile Maurice, visite le P. Libermann à La Neuville et lui apporte des nouvelles du P. Laval. (St Coeur de Marie 1844-05-21) |
1845 | Libermann écrit à Bessieux : Maintenant que nous avons plus d’assurance sur la salubrité du sol du Gabon, nous avons résolu de vous donner du monde le plus tôt possible. (Gabon 1845-09-01) |
1846 | Arrivé à Marseille le 1er septembre, le P. Libermann visite quelques grands séminaires de l'ouest de la France et rentre à La Neuville le 28 septembre. Les Missionnaires du St Cœur de Marie achètent l'Abbaye trappistine de Notre Dame du Gard. (St Cœur de Marie 1846-09-01) |
1848 | De la part de Mr Monnet, 10ème Supérieur général de la Congrégation du St Esprit, M. Loevenbruck, spiritain, visite le P. Libermann à Notre-Dame-du-Gard en vue de l’union avec le St Cœur de Marie. (C.S.Sp. 1848-05-08) |
1848 | M. Libermann, Supérieur des Missionnaires du Saint-Cœur de Marie, propose au Cardinal Fransoni, Préfet de la Propagande, l'union de sa Congrégation avec celle du St Esprit et la nomination de M. Monnet comme Vicaire Apostolique de Madagascar. (St Cœur de Marie 1848-07-07) |
1849 | Mgr Monnet, 10° Supérieur général de la Congrégation du St Esprit, après avoir démissionné en faveur du P. Libermann, le 22 nov.1848, quitte Paris pour son Vicariat Apostolique de Madagascar. (C.S.Sp. 1849-05-14) |
1864 | Cinq ans après la fondation de la Congrégation, il y a à La Neuville 9 novices dont 6 prêtres avec le P. Libermann; et à Notre Dame du Gard, 28 théologiens et philosophes, 8 frères, 3 laïcs, avec les PP. I. Schwindenhammer, Clair et Lannurien, soit 37 jeunes en formation. (St Cœur de Marie 1864-11-01) |
1876 | Pie IX signe le décret d'introduction de la cause en vue de la béatification du P. Libermann. (C.S.Sp. 1876-06-01) |
1886 | Décret de Rome approuvant les écrits du P. Libermann avec cette notification : "Il est rare que l'examen aboutisse à un résultat aussi favorable." (Rome 1886-05-15) |
1910 | Pie X proclame l'héroïcité des vertus de Libermann et le déclare Vénérable. (Rome 1910-06-19) |
1967 | Le corps du P. Libermann est transféré de Chevilly à la rue Lhomond. (C.S.Sp. 1967-07-04) |
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