Contexte
Les Nations Unies ont institué depuis 1981 une journée internationale sur un sujet qui concerne chaque homme: la paix. À Charleroi (Belgique), dans l’église Saint-Christophe, six communautés de confessions différentes se sont réunies ce dimanche 21 septembre pour prier ensemble de 15h30 à 17h30 en présence de Monseigneur Guy Harpigny, Évêque de Tournai.
Charleroi a la chance d’être une ville pleine de diversité et c’est un acte de fraternité de choisir de réunir plusieurs confessions et religions au nom de la paix, refusant la haine et la peur. La paix commence ici et maintenant en créant un havre de paix dans chacune des communautés présentes et entre elles.
La paix dans chaque communauté
Six communautés se sont rassemblées au nom de la paix : les communautés juive, musulmane, bahaïe, protestante, orthodoxe érythréenne et catholique. Les pauses musicales se sont succédées, mêlant différentes cultures et langues, autour du thème de l’année 2025 « Agissons pour un monde pacifique », inspirant chacun à passer à l’action, à être moteur de cette paix.
La paix : don et devoir
La foi juive a fait du ‘Shalom’ un concept central de sa foi. Chez les Bahaïs, on retrouve la recherche de la grande paix, une paix mondiale vers laquelle l’humanité se dirige. La communauté protestante a offert une plongée dans le Livre de Jérémie (Jr 6) où on perçoit la paix comme un équilibre : chaque chose, chaque personne doit être à sa place. Pour éviter la guerre, il faut que la société dans laquelle on vit soit juste. Pour la communauté musulmane, la paix est présente dès qu’on entre en relation avec l’autre avec la salutation ‘As-Salam alaykum’ qui veut dire ‘Que la paix soit avec vous’ et qui est utilisé pour saluer quelqu’un. Dieu est par ailleurs désigné par Salam qui veut dire la paix.
Pour la communauté catholique, c’est autour de la septième béatitude que s’est aiguillée l’intervention. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9). Œuvrer à la paix, c’est donc entrer en relation directe avec Dieu et devenir fils de Dieu comme Jésus. Saint Augustin ajoute que la paix, c’est la tranquillité de l’ordre. Il convient donc d’être en paix avec Dieu, avec soi-même, avec les autres, mais aussi avec l’existence et la vie. La paix est ainsi un don de Dieu, une œuvre à construire avec lui.
Artisans de paix
Avant d’entonner la prière de saint François pour la paix, Mgr Guy Harpigny a résumé le rassemblement en quatre mots : la paix, la justice, la vérité et l’amour. Malgré des convictions différentes, tous les croyants et croyantes sont engagés sur le même chemin, un chemin demandé par Dieu. C’est avec un message plein d’espérance qu’il a voulu conclure cette journée : « L’année prochaine, il y aura toujours la journée internationale pour la paix. J’espère que dans certains endroits du monde, on l’aura trouvée. »
Sylvestre Olivier EVES, CSSp
Membre des commissions diocésaines pour le dialogue interreligieux et pour l’œcuménisme
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