1848-1877: Communautés chrétiennes à travers le monde

Mission mauricienne porte fruit

En moins de dix ans, Frère Laval à l’île Maurice avait monté un réseau de communautés chrétiennes dirigées par des catéchistes, hommes et femmes, auxquels il faisait référence comme étant ses “conseillers”.  Sa préoccupation pastorale de base était d’écouter les gens et leur donner une formation chrétienne.  Il les confessa et leur fit grandir en confiance.  De parmi eux, il choisit des hommes et des femmes qui témoignèrent de la signifiance de leur baptême et ainsi établit la première génération de catéchistes créoles qui couvrirent l’île au fur et à mesure.

Pour ces pauvres, Laval fut un don du ciel.  Il ignora fatigue, maladie, adversité, insultes, et même louanges dans son désir de se donner totalement à leur service.

L’Union de deux Congrégations 1848

Le 28 septembre 1848, les deux groupes en accord, Rome déclara que la Congrégation du Sacré Cœur de Marie serait intégrée à la Congrégation du Saint-Esprit, ainsi les membres et candidats de la première deviendraient ceux de la dernière.  Le 3 novembre, la Propagande approuva l’élection de François Libermann comme Supérieur général de la Congrégation du Saint-Esprit et du Sacré Cœur de Marie, dixième successeur à Claude Poullart des Places.

Approfondissement des racines en Europe et autre part

Sous la direction de Frère Libermann (1842-1852), 47 Spiritains furent envoyer en Afrique dont 20 moururent, 15 retournèrent en France et 12 continuèrent à travailler en Afrique.  Ces statistiques obligèrent la Congrégation à repenser ses politiques de recrutement de formation et de service dans des climats hostiles.

Frère Schwindenhammer, successeur de Libermann, ralentit l’envoie des missionnaires en Afrique afin de consolider la Congrégation en France et l’implanter en d’autres parties de l’Europe.  Il débuta des œuvres sociales et éducatives, des orphelinats et des écoles techniques.  De 1860 et dorénavant, avec une Congrégation consolidée, renforcée et établie autre part en Europe, les Spiritains recommencèrent à envoyer des missionnaires en Afrique.

En commençant en 1851, les Spiritains ouvrirent des collèges, entamèrent des œuvres charitables, et prirent la responsabilité pour des paroisses à Martinique, à Guadeloupe, en Guyane, et à la Réunion.

Irlande

Libermann désirait ardemment faire une fondation en Irlande, et reçut le premier frère irlandais en 1849.  En 1859, les Spiritains ouvrirent une école à Blanchardstown qui fut mutée à Blackrock l’année suivante.  Une seconde école/séminaire fut fondé à Rockwell en 1864.

Allemagne

Libermann lui-même voyagea en Rhénanie et recruta sept candidats allemands.  En 1864, à Marienthal, les Spiritains ouvrirent une école/séminaire, un noviciat, et des écoles pour des jeunes affectés de difficultés d’apprentissage.  Ils prirent charge des soins pastoraux de deux sanctuaires et des vingt villages aux alentours.  Malheureusement, après la guerre franco-prussienne (1870-1871), Bismarck expulsa les Spiritains de l’Allemagne.

Portugal

En 1867 on fonda un séminaire de premier cycle à Santarém qui fut muté plus tard à Gibraltar.  Le Séminaire du Saint-Esprit fut fondé à Braga.

Australie

Un groupe de missionnaires du Sacré Cœur de Marie allèrent au sud-ouest du pays en 1845, mais s’en retirèrent en 1848.  Un nouvel essai de faire fondement se fit à travers l’ouverture d’une école à Ballarat, mais encore cet effort fut abandonné trois ans plus tard.

Les Caraïbes

Un collège s’ouvrit à Trinidad en 1863 en début d’un engagement de longue durée des Spiritains en éducation dans les îles.  En 1865, l’Archevêque de Port-au-Prince demanda aux Spiritains d’ouvrir le collège de Saint Martial à Haïti.

Les États-Unis

Lorsque les Spiritains furent expulsés de l’Allemagne par Bismarck, quatre d’entre eux furent envoyé travailler dans l’Ohio en 1875.  Au fur et à mesure, les Spiritains gagnèrent Pittsburgh en Pennsylvanie qui demeure jusqu’aujourd’hui leur centre d’opérations américain.

Brésil

À la demande de Mgr. de Macédo, Évêque de Belém, la Congrégation prit charge du Séminaire de Notre Dame à Belém en 1885.

Asie

Après la Révolution française, la Préfecture Apostolique de Pondichéry fut confiée aux Spiritains en 1828.  Ils ouvrirent une école à Pondichéry et une école technique à Chandernagor.  On remit cette Préfecture aux Missions Étrangères de Paris en 1886 alors les Spiritains s’en retirèrent deux ans plus tard.

Afrique

Depuis le début de leur apostolat, Mgr. Bessieux au Gabon et Mgr. Kobès au Sénégal tous les deux cherchaient des moyens de pénétrer plus loin dans l’intérieur du continent.

Les Spiritains envoyés au Sénégal et au Gaon prirent soin particulier à l’éducation des jeunes et ouvrirent des centres d’entraînement pour des instituteurs, des catéchistes, des agriculteurs, des ouvriers techniques et du clergé.

Gambie

Les Spiritains arrivèrent d’abord à Bathurst, capitale de la colonie brittannique de la Gambie en 1849.

Frère Jean Ba Lacombe fut le premier Africain à se joindre à la Congrégation.  Né à Bathurst (devenu Banjul) en Gambie le 28 octobre 1829, il étudia à Saint Louis au Sénégal, et entra au Séminaire du Saint-Esprit à Paris en octobre 1848.  Son Supérieur fut Frère Libermann.  Il fut ordonné prêtre à Gorée le 5 novembre 1852 par Mgr. Kobès et prit ses vœux dans la Congrégation en décembre 1857.  Frère Lacombe travailla comme missionnaire en Sénégambie jusqu’à sa mort en 1900.

Afrique Occidental

La Congrégation ouvrit une mission à Boffa, Guinée en 1877.  On gagna le Libéria en 1884, mais on dut se retirer après trois ans.  La première prise de pied au Nigéria se fit en 1885 à Onitsha sur les bords du fleuve Niger.

Angola

Des missionnaires arrivèrent en Angola en mars 1866 et fondèrent la mission de Lândana.  Ils érigèrent un jardin et des plantations, une école et un école avec internat.  À partir de l’Angola ils pénétrèrent au Congo.

Zanzibar

Sur la côte est africaine, en 1862, deux bases missionnaires s’ouvrirent « pour aider dans l’établissement d’autres bases missionnaires »: une sur l’archipel de Zanzibar, célèbre pour son marché d’esclaves; et l’autre à Bagamoyo sur le continent.  La première mission débutant à l’intérieur se fonda à Mhonda en 1877.